Je t’aime et tu résistes
Je t’aime et maudis qui t’approche
Je ne guéri pas, je me panse
Chaque fibre de moi s’évente
Crois- tu que j’invente ?
Si je ne dis plus jamais l’amour autrement qu’à toi.
Je prie que tu m’arrêtes
Mais tu passes et ne m’arrêtes
Mais tu passes et ne me parles
Raconte rien qui vaille
Que fais- tu de toi et pourquoi ?
J’attends et j’ai tort
C’est toi et l’essence de toi
Mais tu cherches ailleurs
Et le temps compte !
Découvre moi j’apprendrai
Aussi et marcherai puisqu’il faut marcher
Ces jours puisqu’il faut
Qui vois-tu, ou et pourquoi toutes ces questions ?
J’ai la peur saine et fouilles jusqu’à l’ombre de moi
Je dis, redis l’invivable
Je t’aime et toi l’autre
Devrais- tu me lires car que t’écrire, autrement
L’idée fixée est ferme
Je ne sais plus, je crains
Je tourne, retourne
Je fuis toutes pensées
Je te guette des heures
Faut- il mourir ?
Car que t’offrir d’autres
Quoi d’autre ?
Tu siffles, j’accours
Marcher la tête
Chaque pas te prononce
Quand viens- tu ?
Je ne compare pas tes visites
S’estompent, les excuses manquent
Quel livre prêter, quel cadeau ?
Quelle nouvelle annoncer ?
Tu ne m’aides plus, m’évites, t’éloignes
Il y a celle et l’autre
Aucune remplacée
Mais successives toutes à leurs places
Différentes, dis- tu ? Alors pourquoi tous les jours elle !
Répétée, relancée, invitée
Je ne balance pas, ne suis pas de taille
Je fais de moi ce que tu …
Parle, viens, mais je suis frêle et seule
Et encore seule
T’aimer me tu et je t’aime
Qu’importe l’autre, je ne rampe pas !
Et s’il faut t’attendre, j’ai la vie…
J’ai peur de toi
Tu me dissous, me fonds, me refuses
Sur son visage à présent tes mains, tes lèvres
Lui donner un nom ?
Je tais le tien
Je ne guéri pas, je m’absous
Je vais au-delà crois- moi
T’aimer m’esquinte
Les mots s’usent
Je traîne et traîne la douleur commence à peine
Mourir viendra et tout ce qui est clos.
Ou es- tu ? Ou et ou ?
Et que penses- tu enfin,
L’aimes- tu ?
Dis, que je dorme, l’aimes- tu ?
Et si tu mens tout s’effrite
Aime- moi
Si cela était, te croirai- je ?
Je croirai à répétition
Je t’aime et te crie les mots m’écorchent
Je ne guéri pas
Je m’éteins encore
Les jours se fanent et moi, et déjà moi
Palper l’absence, m’éloigner surtout
Les bras muets
Je lutte, vois- tu, me débats
Toute confiance, toute force en toi
Qu’être en prière tout le long de toi !
Emplir cahiers et cahiers chaque mot de toi !
Tracer chaque geste
Tu liras chez moi nul regard n’est clément
Et j’ai crainte qu’elle ne triche un jour
Me lit- elle ?
Si oui que les mots la perforent
Je n’ai de défense qu’écrire
Embrasse moi et peut-être en douce
Tu la préfères, favorises
Près d’elle ta vie
Complices
Tu disposes de moi
Tu l’embrasses aussi, ou dort- elle et quand ?
Elle prend le peu de temps, me le vole
Viens- tu et pourquoi pas au hasard
Mais elle s’installe, s’impose et j’oublie
Toujours tu m’oublies !