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Créé le : 12/08/2008 15:23
Modifié : 24/08/2008 16:26

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DERNIER SOUFFLE

24/08/2008 14:39

DERNIER SOUFFLE


 

Je t’aime et tu résistes

 

Je t’aime et maudis qui t’approche

 

Je ne guéri pas, je me panse

 

Chaque fibre de moi s’évente

 

Crois- tu que j’invente ?

 

Si je ne dis plus jamais l’amour autrement qu’à toi.

 

Je prie que tu m’arrêtes

 

Mais tu passes et ne m’arrêtes

 

Mais tu passes et ne me parles

 

Raconte rien qui vaille

 

Que fais- tu de toi et pourquoi ?

 

J’attends et j’ai tort

 

C’est toi et l’essence de toi

 

Mais tu cherches ailleurs

 

Et le temps compte !

 

Découvre moi j’apprendrai

 

Aussi et marcherai puisqu’il faut marcher

 

Ces jours puisqu’il faut

 

Qui vois-tu, ou et pourquoi toutes ces questions ?

 

J’ai la peur saine et fouilles jusqu’à l’ombre de moi

 

Je dis, redis l’invivable

 

Je t’aime et toi l’autre

 

Devrais- tu me lires car que t’écrire, autrement

 

L’idée fixée est ferme

 

Je ne sais plus, je crains

 

Je tourne, retourne

 

Je fuis toutes pensées

 

Je te guette des heures

 


 

 

Oublie le sens

 

Attendre n’est rien

 

Je veux ce qui de toi me hante !

 

Qui aime- tu ?

 

J’ai vu et voir m’aveugle

 

Tu la touches, l’embrasses, la tiens

 

Ton geste ne m’est plus

 

Tu me rayes, m’effaces

 

Tu n’as pas besoin de moi

 

J’ai cru, n’imagine plus.

 

Penchée la tête tranchée mais vite

 

Que le sang cesse !

 

 


Faut- il mourir ?

 

Car que t’offrir d’autres

 

Quoi d’autre ?

 

Tu siffles, j’accours

 

Marcher la tête

 

Chaque pas te prononce

 

Quand viens- tu ?

 

Je ne compare pas tes visites

 

S’estompent, les excuses manquent

 

Quel livre prêter, quel cadeau ?

 

Quelle nouvelle annoncer ?

 

Tu ne m’aides plus, m’évites, t’éloignes

 

Il y a celle et l’autre

 

Aucune remplacée

 

Mais successives toutes à leurs places

 

Différentes, dis- tu ? Alors pourquoi tous les jours elle !

 

Répétée, relancée, invitée

 

Je ne balance pas, ne suis pas de taille

 

Je fais de moi ce que tu …

 

Parle, viens, mais je suis frêle et seule

 

Et encore seule

 

T’aimer me tu et je t’aime

 

Qu’importe l’autre, je ne rampe pas !

 

Et s’il faut t’attendre, j’ai la vie…

J’ai peur de toi

 

Tu me dissous, me fonds, me refuses

 

Sur son visage à présent tes mains, tes lèvres

 

Lui donner un nom ?

 

Je tais le tien

 

Je ne guéri pas, je m’absous

 

Je vais au-delà crois- moi

 

T’aimer m’esquinte

 

Les mots s’usent

 

Je traîne et traîne la douleur commence à peine

 

Mourir viendra et tout ce qui est clos.

 

Ou es- tu ? Ou et ou ?

 

Et que penses- tu enfin,

 

L’aimes- tu ?

 

Dis, que je dorme, l’aimes- tu ?

 

Et si tu mens tout s’effrite

 

Aime- moi

 

Si cela était, te croirai- je ?

 

Je croirai à répétition

 

Je t’aime et te crie les mots m’écorchent

 

Je ne guéri pas

 

Je m’éteins encore

 

Les jours se fanent et moi, et déjà moi

 

Palper l’absence, m’éloigner surtout

 

Les bras muets

 

Je lutte, vois- tu, me débats

 

Toute confiance, toute force en toi

 

Qu’être en prière tout le long de toi !

 

Emplir cahiers et cahiers chaque mot de toi !

 

Tracer chaque geste

 

Tu liras chez moi nul regard n’est clément

 

Et j’ai crainte qu’elle ne triche un jour

 

Me lit- elle ?

 

Si oui que les mots la perforent

 

Je n’ai de défense qu’écrire

 

Embrasse moi et peut-être en douce

 

Tu la préfères, favorises

 

Près d’elle ta vie

 

Complices

 

Tu disposes de moi

 

Tu l’embrasses aussi, ou dort- elle et quand ?

 

Elle prend le peu de temps, me le vole

 

Viens- tu et pourquoi pas au hasard

 

Mais elle s’installe, s’impose et j’oublie

 

Toujours tu m’oublies !

 


 

Marseille, juillet 97






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