Je me sens mal et je m’éclipse
Me soigner pendant des jours,
Cela ne m’est pas facile,
*
Etre là- bas si tu n’y es pas
Je veux plus t’imposer quoi que ce soit
Fini l’ombre que je te fais
La peine, je t’en ai fait
Abréger ta gaieté et ta joie
Ailleurs, loin je fuis
Ras le- bol de la migraine
Surtout pendant la solitude
Je réclame ta sollicitude
Fatiguée de ses quatre murailles
Froide, nul part ou éclater ma colère
J’ai peur de ce que tu deviendras,
Si tu n’entends plus mon pas
IL faut que tu comprennes
Si non, je n’existe plus pour toi
Sans toi, sans le sens de ta voix
Même le bord de mer est sans charme
La nature, un cachot fermé
Où je vais à l’aventure seule, et n’étant pas aimée !
Dis- moi, ton cœur s’envole- t- il parfois
Loin du noir océan de l’immonde cité ?
Vers un autre océan où la splendeur éclate quelque fois ?
Bleu, clair, profond, ainsi que de la virginité
Viens- tu de l’abîme
Ô beauté, ton regard infernal et divin
Verse confusément le bien fait et le crime
Et l’on peut pour cela te comparer au vin
Tu contiens dans ton œil le couchant et l’aurore :
Tu répands des parfums comme un soir orageux
Tes baisers sont une note et ta bouche une flore
Qui font le héros lâche et l’enfant courageux !
Sors- tu du gouffre noir ou descends- tu des astres,
Et tu gouvernes tout et ne réponds de rien.
Ô vent qui emporte les messages,
Dis à mon amour de l’autre rive,
Va, ne te retourne point sur le paysage
Oui, dis- lui toute ma tendresse-/-